Les temps anciens

Plusieurs milliers d'années avant notre ère, l'homme avait compris le rythme des années, des saisons, de la lune, l'alternance des jours et des nuits. Partout, il attribuait aux Dieux cette régularité cyclique. C'est peut-être pour essayer de s'affranchir de leur toute-puissance qu'il a essayé de domestiquer le temps en le dominant.

Les premières positions de constructions architecturales, un dolmen ou un menhir en Bretagne (France), un obélisque en Egypte, reposent sur des considérations diverses : tombes, marques de lieux religieux, repères pour voyageurs, repères astronomiques... Dans ce dernier cas, l'ombre du soleil ou de la lune tombe à un instant donné sur un lieu précis en lien étroit avec la religion.

Chez les Mayas et les Aztèques, à la même époque, les prêtres sont aussi astronomes. On a trouvé, conservés dans la pierre, des calendriers soigneusement enrichis de dessins de divinités, bien plus précis qu'en Europe.

Le gnomon, simple bâton planté verticalement dans le sol, permet facilement, en n'importe quel endroit, d'observer le mouvement de l'ombre du soleil ou de la lune. C'est l'ancêtre du cadran solaire. On le trouve partout : Amérique, Afrique, Bornéo... Mais son utilisation permet surtout d'effectuer des mesures astronomiques.

Il est intéressant de constater que le gnomon ci-contre a été photographié sur la lune.
En effet, au cours de plusieurs missions Apollo, il était nécessaire d'orienter des instruments de mesures ( de vent solaire, par exemple) posés sur la surface lunaire. Le gnomon permettait, par la mesure de son ombre comparée à ses propres dimensions, de trouver des angles d'inclinaison.
Si l'astronomie, les mathématiques et la calculatrice vous intéressent, de nombreux sites sont consacrés au gnomon.

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  ©  Francis Lagardesse. Septembre 1998.